Traduction

samedi 26 septembre 2009

Rudy Jacques

Bonjour à toutes et à tous,

Beau week-end avec un résiduel de houle... Aussi, autant s'ouvrir d'autres horizons, ouvrir une simple fenêtre avec vue sur une fraction de seconde, un moment peut-être volé, peut-être caressé... Un moment simple, un morceau choisi tel une note venant se poser sur la partition d'une mélodie humaine et pourtant parfois si improbable, baignée sous une lumière touchante et chaleureuse... Longboard Dossen vous amène à la rencontre d'un être empli d'humilité et de talent, sous les interrogations de Morice Belza qui nous en rapporte les termes...

"Etant un surfer qui s'est laissé glisser dans ce renouveau ( malheureusement parfois appelé rétro..) qui consiste à ré-examiner le passé, expérimenter toutes sortes de véhicule (et les réactions inhérentes à ceux ci) et enfin être touche à tout artistique, Rudy pourrait aisément être catégorisé (quel cliché) comme un de ces jeunes suivant l'ère du temps et de ses modes.
A travers son travail pourtant, loin d'être le simple reflet des tendances qui attirent les médiocres, il réussit à extraire une fraction (soyons modeste) de cet élément que nous recherchont tous : la combinaison d' un idéal esthétique, d'une quête spirituelle du moment présent, et le FUN tout simplement.
Simple mais pas simpliste, serait une bonne définition de Rudy, s'émancipant de ses influences pour créer son univers. Celui de quelqu'un d' honnête vis à vis de sa vision artistique et globale du surf, faisant le tri (et le recyclage...) d'un trop plein qui envahit notre monde (pas le sérieux, mais celui créée par nos soins à travers une passion collective) pour le restituer, inspirant, créatif et, frais tout simplement. "

Morice BELZA.


Rudy Jacques est à Bidart, au Wallako surf shop, pour son exposition intitulée "S.M.A.S.H." à partir du 26 septembre jusqu'au 28 octobre, un rendez-vous à ne pas manquer.

Morice Belza : Peux tu te présenter ?


Rudy Jacques : J’ai 22 ans, je viens de l’île d’Oléron, et je fais mes études à Paris depuis 3 ans. Je surfe depuis 10 ans à peu près, et je dois faire du longboard depuis 5 ou 6 ans. Je pense qu’avec le longboard j’ai trouvé quelque chose qui correspond à mon tempérament, et c’est sur ce type de planches que j’ai pris le plus de plaisir jusqu’à présent. Et puis j’aime l’environnement qu’il y a autour, légèrement en retrait de la scène surf, et il y a une vraie volonté de se démarquer. Cela m’a poussé à voir un peu plus loin que le surf, à m’intéresser à tout ce qu’il peut y avoir autour. C’est aussi grâce à cela que je me suis mis à la photo et à la vidéo, car c’est un bon moyen de prolonger les sessions tout en étant à Paris. Une session de surf dure quelques heures, avec beaucoup de plaisir. Mais prendre des photos permet d’avoir une trace et d’inscrire une session dans le temps. Pareil pour la vidéo : une heure à filmer, mais des journées entières à revisionner et à monter.


M.B : Quel est ton parcours artistique ?

R.J : Je me suis mis véritablement à la photographie il y a 2 ans. Je n’ai jamais eu de matériel pro, et j’utilisais un bridge numérique Kodak. Je passais beaucoup de temps à essayer de traiter mes photos, leur ajouter du bruit, les passer en noir et blanc pour essayer de retrouver l’ambiance de mes influences. Puis mon père m’a prêté l’appareil argentique qu’il n’utilisait plus. Et là, je me suis vite rendu compte que je n’avais plus besoin de retraiter mes photos : elles avaient l’atmosphère que je voulais, et étaient surtout très simples, sans effets superflus. Toutes les photos que j’ai pu présenter à travers The Avthentic Hillbillies et SMASH sont des photos argentiques. Mais le plus difficile, c’est de mettre en avant sa propre touche. Je suis bien conscient que les travaux de Thomas Campbell m’ont clairement influencé, et grâce à cela j’ai eu envie de découvrir de nouvelles choses. Idem pour Barry McGee, qui est pour moi un exemple d’attitude et de simplicité. Je ne me prétends pas artiste, ni photographe, mais je travaille beaucoup pour essayer de forger mon propre style, en essayant d’utiliser mes influences pour mettre en avant ce que j’ai moi-même produit.

M.B : Comment vois-tu et décrirais-tu ton travail, et que voudrais tu que les gens en retirent ?



R.J : C’est difficile de juger ce que l’on fait. J’essaie d’utiliser des choses brutes, de la vie de tous les jours, comme c’est le cas avec le scotch et la peinture par exemple, car je trouve que ce sont des matériaux simples et j’aime le rendu qu’ils produisent. J’aimerais que les gens en retirent cette simplicité, qu’il se rappelle de mes travaux comme étant modestes mais authentiques.

M.B : Que penses tu du surf de nos jours, et qu' aimerais tu changer ? apporter de neuf ?

R.J : Je ne suis pas vraiment l’actualité shortboard, mais dès qu’il y a une compétition, j’aime regarder. Pareil pour le bodyboard. Ce que j’en pense ? Il y a du très bon, je pense notamment à Dane Reynolds qui m’impressionne sur chacune de ses vagues. Après, je pourrais dire qu’il y a trop de fric dans le shortboard, mais pffou, est ce que c’est vraiment le problème ? Chacun se fait sa propre vision du surf, et j’aime bien le fait que le longboard « classique » soit un peu à l’écart.


M.B : As-tu des travaux extra surf ?

R.J : Oui, depuis cet été, j’essaie de développer un projet parallèle appelé K.A.M.T.A.R, et qui vise à mettre en scène les camions qui ont été tagués. C’est un projet vraiment intéressant car il me permet de voir la ville autrement. Je pense qu’on ne peut pas apprécier le graffiti si l’on ne s’y intéresse pas, et je parle en connaissance de cause car je l’ai longtemps dénigré avant de lire sur le sujet et d’en parler avec Tristan Mausse (www.glasslove-artwork.blogspot.com) notamment.

M.B : Pour les spécialistes, quelles sont tes préférences pour le matériel et le support que tu utilises ?

R.J : Comme je l’ai dit, je n’ai jamais eu de matériel pro. J’utilise ce qui me tombe sous la main, avec un budget plutôt serré. Mon appareil de tous les jours est un Canon AE1-Program. J’ai également un Praktica que l’on m’a gentiment donné, mais que je n’ai pas pu encore tester. J’utilise aussi un Polaroid SuperColor 600, et j’ai toujours un appareil jetable sur moi. Je ne me suis jamais vraiment intéressé au matériel et à la technique, je ne veux pas passer des heures à chercher le réglage idéal. Ce qui m’intéresse, c’est de déclencher. Toutes mes photos aquatiques ont d’ailleurs été prises avec un jetable.

M.B : On peut constater une forte influence américaine dans tes oeuvres et dans d'autres artistes français, crois tu que cela nuise à l'épanouissement d'une personnalité propre et de ta créativité ? Penses tu l'émergence d'une scène française (avec des qualités bien spécifiques) possible ?

R.J : Je ne pense pas que cela nuise, mais c’est clair que ça peut être un frein pour développer sa propre créativité. Quand tu as vu des films des centaines de fois, difficile de ne pas en ressentir l’influence. C’est très facile de s’inspirer, et d’aller souvent même au-delà de l’inspiration. Après le problème, et d’ailleurs mon problème comme je l’ai dit, c’est de savoir utiliser ses influences pour mettre en avant sa propre créativité, sans tomber dans la copie. Il faut arriver à prendre du recul pour s’en détacher.

Concernant l’émergence d’une scène française, pourquoi pas, il y a tellement à découvrir, notamment au niveau du patrimoine. Mais le mot « scène » me parait fort. En revanche, il est certains que l’on peut se servir de la culture française, c’est un atout que l’on peut mettre en avant. Quelqu’un l’a bien compris, c’est Clovis Donizetti. Il possède une culture incroyable, sur le surf, la littérature. Et cela se ressent après dans son style de surf.

M.B : Quels sont tes projets à venir ? Et vers quoi aimerais tu diriger ton travail plus tard ?

R.J : Pour l’instant, je suis en stage à Paris jusqu’en juin 2010, ce qui fait que je rentre peu sur Oléron. Mais je me réserve l’été prochain pour faire avancer mon projet de film qui traine depuis longtemps. Jusque là, je continuerai de prendre des photos, et j’aimerai m’orienter vers quelque chose de différent, moins focalisé sur le surf. Je voudrai faire le lien entre la ville, les gens, le surf.

M.B : Des remerciements bien entendu...

R.J : S’il y a quelqu’un que je dois remercier, c’est Cyril de Tamarindo. Il m’a toujours soutenu, m’a aidé à avoir confiance en moi et m’a donné ma première chance pour montrer mon travail. Je remercie également mon pote Steven, avec qui j’ai fait la plupart de mes photos, Cloclo, ma famille et tous les habitués du Tiki. Il y a une vraie communauté qui s’est créée récemment sur Oléron, les gens partagent énormément, peu importe leur âge. Merci aussi à RVCA qui me soutient, et me laisse faire ce que je veux, à mon rythme.

M.B : Open bar, le mot de la fin, ta philosophie, un coup de gueule, ou simplement ce qui te passes par la tête.

R.J : Je ne fais pas cela pour gagner de l’argent, ni me faire une place. Je veux juste continuer à faire ce que j’aime, et rencontrer de nouvelles personnes. J’ai souvent entendu des critiques disant qu’il s’agit « d’un truc à la mode ». Mais je ne cherche rien, je ne veux rien gagner. Si ce n’est de voir des gens aimer ce que je fais et pouvoir partager.

Net links :

http://www.rudyjacques.com
http://www.avthentic.com/

Clovis Donizetti from rudy JACQUES on Vimeo.


mardi 15 septembre 2009

Championnat de Bretagne Longboard 2009

Bonjour à toutes et à tous.

Le 5 et le 6 septembre derniers se déroulaient les
championnats de Bretagne de longboard à Guidel (56).

C'est entre soleil et passages nuageux que se sont déroulés les manches.

Les séries longboard Open et Ondine (filles) ainsi que le Stand Up Paddle ont été assurées toute la journée de samedi sur le spot de la Falaise, puis du Maéva en seconde partie d'après-midi, avec la marée montante.



Gwen Cristien, local de l'étape s'impose et remporte le titre de Champion de Bretagne Longboard 2009 devant Lucien Leray des Côtes d'Armor, Stéphane James de la WSA et François Verian de la Torche, Gregory Closier quand à lui remporte le titre de Champion de Bretagne en Stand Up Paddle, suivi de Gwen Cristien (qui s'illustre une fois de plus )et de Sylvain Pladys.



En parallèle, sur le site du Skate Park, l'ambiance battait son plein, avec une vingtaine de skateurs inscrits pour les trials Contest de Skate de moins et plus de 16ans, et un public nombreux se promenant entre le stand du Club WSA, des Tickis Tahitiens, les massages polynésiens, graff, expos photos...

Il y avait de quoi prendre du bon temps, c'est certains.

Une mention spéciale quand même pour le Tamure (prononcer tamouré en français) des danseuses Tahïtiennes de Breizh Polynésia, très charmantes avouons-le !



Pour toutes les infos : http://w.s.a.free.fr/