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jeudi 10 février 2011

Halte aux Pâtes

Bonjour à toutes et à tous.

En ces temps bien gris et hivernaux, on a plus tendance à penser aux futurs trips qu'à autres choses.

Côté choix des destinations rien à dire : le surfeur est quelqu'un d'organisé qui prévoit parfaitement ses trajets et son voyage.

Côté préparatifs : rien à dire non plus. Le surfeur est très efficace. Il se lève le jour du départ, au moins dix minutes avant de partir, prend sa board fétiche qu'il adore, la met dans sa housse, prends sa combinaison toute sèche qui est sur son porte-manteau, regarde son tas de linge et prend un boardshort avec top qu'il fourre joyeusement entre sa combart et ses pains de wax. Il prend aussi l'option de prendre au moins un jeans, une paire de pompes qui en a vue des choses dans la vie et dont les trous ne servent qu'à l'aération des pieds, sans oublier un bon vieux pull et quelques t-shirts froissés bien détendus. On pousse tout dans la housse, on prend vite fait une brosse à dent et le fameux gel douche multifonction qui fait tout et voilà notre surfeur traveller prêt à affronter le trip surf de l'année !

Un chose est sûre : strict minimum de rigueur car notre surfeur à déjà la tête dans les vagues.
On balance le packtage dans le véhicule et c'est parti.

Arrivé sur place à Bordel Beach, c'est le bonheur, les vagues sont parfaites ( le vent est dedans, ça casse dans tous les sens et ça ferme). Le 1er truc c'est de se mettre à l'eau depuis le temps que notre surfeur attendait ça !

Sortant de l'eau un p'tit coup de fil ou un mail histoire de dire aux potes qui sont au boulot : "ouais, je me suis gavé comme un malade, des conditions de fou, c'était perfect genre la session de l'année, t'as tout loupé ".

Mais vient ensuite un sacré problème que le surfeur en trip ou non a oublié : Qu'est ce que je vais manger moi ?

Et là c'est l'apocalypse la plus totale : il n'a rien.
Que ce soit en trip où chez lui, sa réserve de nourriture se résume en générale à un paquet de gâteaux qui a pris l'humidité. L'homosurferus n'a pas l'instinct de chasse et pourtant il pourrait pêcher vu qu'il surfe... Et bien non.

Se pose très vite le problème de savoir qu'est ce qu'il va manger car sinon : "Ca craint si je n'ai rien dans le bide, je vais attraper des crampes et ça va foirer mes sessions." Le surfeur voit toujours son instinct de survie avant tout.

Le 1er réflexe : les pâtes. Facile à cuire ( réchaud et casseroles) cet aliment n'est autre qu'un sucre lent qui tiendra parfaitement au corps. Cela dit, les mélanges les plus incongrus se font place : Ce soir c'est pâtes au thon avec tomates écrasées et un fond de mayonnaise en tube, Avec le reste de choucroute en boîte de midi en guise de dessert avec l'incontournable camembert qui est resté au soleil sur la banquette arrière toute la journée.

Alors que faire quand on est pas imaginatif et qu'on a pas envie non plus de tout dépenser là dedans ? Envisager des choses simples.

C'est exactement ce que nous propose ce qui deviendra pour certains la bible du savoir culinaire : Les Recettes inavouables.

Seymourina Cruse et Steven Ware sont à l'origine de ce pure moment de bonheur.
La question est : qu'est ce qu'une recette inavouable ? Une recette très (très) facile à réaliser, une recette très (très) bon marché, une recette qui met en scène un produit considéré (à tort) peu gastronomique, voire carrément tabou”

Comme le dirait nos amis américains : too cheap !

Le thon Moret ou le non moins connu Riz cola feront merveille. Certains crient au scandale et me diront : oui ce n'est pas bio, c'est industriel etc etc.... Je répondrais que quand on a pas beaucoup d'argent, le bio n'est pas pour tout le monde et que les pommes de terre du papy du coin qui ont poussés au fond du jardin avec des algues sont souvent bien meilleures. Niveau industriels : tout est loin d'être au top mais avec le nombre de lois et de normes d'hygiène qui existent dans notre beau pays, vous n'êtes pas encore sur le point de faire une intoxication alimentaire.
Sans rentrer dans une polémique, le but du jeu et de réaliser quelque chose de simple et bon avec peu de choses pour un moindre coût. Halte aux pâtes et autre casse-dalle de pain au pain avec une sauce au pain !

Pour les heureux parents, je vous avoue qu'ayant testé, on s'amuse un peu comme des gosses sur ce genre "d'art" culinaire. Bizarrement même on redécouvre les aliments. Ainsi c'est aussi peut-être l'opportunité des partager cela avec vos enfants qui s'amuseront certainement à vous prêter mains fortes pour la réalisation du repas.

Explorez, testez, faites vous plaisir et prenez de temps à autres un cobaye ou deux, histoire de savoir ce que vaut votre recette sans, bien entendu, avouer ce qu'il y a dedans.

Pour les plus gourmands d'entre vous je vous en laisse une très simple qui est sympa et vite faite quand on a pas de dessert et qu'on ne veut pas se crever ni le budget ni la santé.

le Yeah ourte à Tonton :

Ingrédients :

- Un pot de confiture (celui qui est au fond du placard fera l'affaire)
- Un pot de 500 grs de fromage blanc
- Un kiwi
- *Sucre en poudre ou miel (en option pour ceux qui sont de vrais ourson)
- *Feuille de menthe (en option aussi on a pas toujours un plant de menthe sous la main)
- *Liqueur de fruit (associer à la confiture ça va de soit)

Ouvrez vos placards et prenez les fameux verre à moutarde que vous avez toujours honte de sortir.
Prenez votre pot de confiture celui qui a vécu dans l'ombre de votre placard depuis un certain temps mais qui est toujours vivant. Le cas échéant j'utilise de la confiture de fraise de base.

A l'aide d'un cuillère à soupe verser deux cuillères dans votre verre de 25 cl.
Déposer votre fromage blanc puis remettez une dernière couche de confiture avant de recouvrir définitivement de fromage blanc.

Enlever la peau de votre kiwi, puis payez-vous une bonne tranche afin de décorer votre splendide dessert qui va faire un carton.
La version plus complexe style : "Je suis pas encore au bout du rouleau il me reste encore quelques trucs", on peut se permettre de mettre un fond de liqueur de fraise ( oui la liqueur que vous ne buvez que rarement, celle de votre grand tante de Plougastel) puis de décorer avec un filet de miel (pour ceux qui sont sucre) et deux ou trois feuilles de menthe qui apporteront un peu de fraîcheur.

Au pire, utilisez des fraises tagada que vous piquerez sur des cures dents en guise de décoration ou des petits lu. Effet visuel garanti.



Avec ça, les trips surf n'auront plus jamais la même saveur, et quand à ceux qui ne savent pas cuisiner voilà une bonne façon d'apprendre. Il faut bien un jour ou l'autre prendre la vague.


"Les recettes inavouables", Seymourina Cruse et Steven Ware, Edition Hachette pratique
"Les recettes inavouables la suite..." Seymourina Cruse et Steven Ware, Edition Hachette pratique
"Les nouvelles recettes inavouables", Seymourina Cruse et Steven Ware, Edition Hachette pratique
"200 recettes inavouables", Seymourina Cruse et Steven Ware, Edition Hachette pratique
"Les verrines inavouables", Seymourina Cruse et Steven Ware, Edition Hachette pratique

Le site internet : http://www.recettesinavouables.com/

2 commentaires:

  1. merci pour cette recette et ce petit aperçu de l'art de vivre des surfeurs, sinon tu connais celle de la fameuse rillette de poissons sauvages au piment oiseaux!!! ( plus le nom est pompeux meilleur c'est...)
    une boite de sardine au piment, t'enlèves les arrêtes, tu écrases à la fourchette, t'ajoutes un peu de crème fraiche et tu tartines ça sur ce que tu as sous la main pour l'apéro, c'est pas mal en attentant les maquereaux!!!

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  2. Absolument excellente description de la situation!!! Je me suis écroulé de rire à lire cet article, avec toutes ces références à des moments vécus. Enorme.
    Quand au livre de recettes... moi je prendrais plutot le surfrider guide, vu que le coffre est déjà blindé entre le vieux tupperware plein de wax et les la pile de fringues sales... à la maison pourquoi pas cependant!

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Merci pour votre commentaire et bons rides à vous !